mardi 23 juillet 2013

La route. Ambiance d'apres-guerre.

C'est reparti, de retour dans la bataille! Pas de quartier, le moindre espace libre est a prendre.
Sur les routes urbaines d'Inde, faut jouer des coudes pour avancer. Qu'importe le vehicule, le nombre de passager ou la quantite de marchandise, on pousse la machine a fond, puis on pile sur les freins a fond aussi. Pas de demi-mesure, je l'avais dit! Les conducteurs n'hesitent pas a se coller a quelques centimetres du rickshaws la, juste devant, il est deja cabosse de toute facon, afin de le doubler d'un cote ou de l'autre. Si l'occasion se presente, on lui fera une queue de poisson bien rude, in extremis, car il y a toujour un excite qui vient en face et qui n'a pas l'intention de ralentir pour nous laisse nous ranger du bon cote de la bande. On passe tres tres pres des vaches, on frole des retroviseurs et des cyclistes. Des enfants, agiles mais freles, galopent et esquivent tout ce qui passe, des matrones portent des paquets de choses sur leurs tetes et se deplacent plus lentement, essayant de traverser la route...Parfois, des taxis Ambassadors, egales dans leur agressivite que par les taxis NewYorkais, se jettent sur le cote en forcant le passage car ils ont repere un couple de touristes americains allechants. C'est la loi de la jungle, en fait. Si t'as un pare-buffle, c'est bon tu fais partie des forts. Le tout se passe dans une ambiance d'apres-guerre. Les immeubles sont souvent half-complete, des cables pendent de partout, des trainees d'humidites ou de crasses maculent etages comme rez-de chaussees. Des crachats de tabac, le paan, donnent une couleur rougeatres au trottoirs, quand il y en a, et quand ils sont pas ecroules, troues, caches sous des vieux tas de terres ou de briques exploses...brefs, il y a de quoi longtemps s'extasier (prochain episode). Les nids-de poules sont legions, gigantesques, beants et piegeux, remplis de flotte ou de crasse. Les vehicules comme les bus ou rickshaws transportent toujours plus de personnes qu'ils sont prevu pour, tandis que d'autres montrent un peu de creativite. Nous avons vu des charettes transporter des tiges en fers kilometriques, courbes en deux, mais longs d'une vingtaine de metres, du vrai matos de chantier. Une fois, un motards conduisait son engin pendant que son pote derriere tenait a bout de bras un echelle ou dessus de sa tete. Tout ces chargements vacillent, trainent par terre en faisant des etincelles...

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